J’ai livré le 6 mai au Panthéon du droit à Paris, devant une brochette d’imminents juristes français, l’épreuve de cinq années de combat avec les mots, cinq années de douleurs, de doutes et de solitude. Les juristes les plus brillants de leur discipline viennent de m’autoriser, et par là même, « m’auteuriser », je m’exprimerai enfin, je ne me tairais que par pudeur, humilité et empathie.

Dans cette quête, la solitude, ma compagne de toujours ne m’a jamais délaissé, de près ou de loin, elle m’a aidé, certes, mais ses exigences ne me sont plus supportables. Amie inestimable, ennemie mortelle. Elle m’a poussé à atteindre et repousser mes limites, solitude qui amine, solitude qui consume, solitude qui détruit.

Émerveillés par ce que nous avons accompli, et qui jusque-là, n’était que de l’ordre du rêve, et encore plus, par ce que nous ne soupçonnons même pas, et qui un jour advient inexplicable, en fait, nous n’avons réalisé que la part inexorable de notre destin.

Devant les membres du Jury, j’ai, entre autres sujets traités, fait un exposé clair sur l’évolution du concept d’autorité en droit public marocain et le positionnement des agents du « Makhzen » depuis les origines de l’Etat au Maroc. J’ai cité copieusement le Fil de l’Epée du Général de Gaulle et revisité incidemment les institutions de la IVème  et la Vème République…

Comme lors de mes plaidoiries, j’aime entrer en contact personnalisé avec les magistrats, en m’adressant à leurs ressorts psychologiques profonds, j’ai tenu à ce que mon discours soit accordé au mot près au profil de chacun de mes évaluateurs, il s’en est suivi une symbiose subliminale dépassant toutes mes attentes. Dans cet exercice, je ne saurais dire qui a, en moi, le plus servi l’autre, le juriste, le communicant ou le pédagogue.

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