Au retour de mon périple du Sud du Maroc où j’ai reçu mes convives européens, subjugués par la qualité de l’accueil et la générosité exemplaires dont ils ont bénéficié tout au Long de leur séjour, je retrouve les ruelles sales et bruyantes de Casablanca.

Je décide une fois chez moi de me détendre en faisant couler un bain, je me laisse submerger par les effluves de lavande et de citron vert enivrants dans un tourbillon d’algues marines. Je rêvasse. Et mon anxiété d’avant le périple s’évanouit avec la vapeur d’eau et tombe par gouttelettes. Je dénoue l’écheveau des pensées : serais-je capable de vaincre la dernière embûche avant mon couronnement académique ultime ? Serais-je capable de conjurer le sort et de soumettre l’inextricable sens du destin ? Il y a bien une feuille de route il suffit de la suivre.
Et je ne puis m’empêcher de penser comme Rivière, le personnage de Saint Exupéry dans Vol de nuit : » pour se faire aimer, il suffit de plaindre. Je ne plains guère ou je le cache. J’aimerais bien pourtant m’entourer de l’amitié et de la douceur humaines. Un médecin, dans son métier, les rencontre. Mais ce sont les événements que je sers. Il faut que je forge les hommes pour qu’ils les servent. Comme je la sens bien cette loi obscure, le soir, dans mon bureau, devant les feuilles de route. Si je le laisse aller, si je laisse les événements bien réglés suivre leur cours, alors, mystérieux, naissent les incidents. Comme si la volonté seule empêchait l’avion de se rompre en vol, ou la tempête de retarder le courrier en marche. Je suis surpris, parfois, de mon pouvoir. »

Conception : Wave | ©2015 Cabinet Laamrani

logo-footer

RESTEZ CONNECTES:

error: Attention la copie du contenu n\'est pas autorisée. Merci de contacter l\'administrateur du site.